Un haut dirigeant vietnamien déclare qu’il est impossible d’interdire les sites de réseaux sociaux

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15 janvier 2015

HANOI, Vietnam – Le Premier Ministre vietnamien a déclaré jeudi qu’il était impossible d’interdire les médias sociaux tels que Facebook et que les autorités vietnamiennes devaient donc fournir des informations fiables au public.

“Vous êtes tous connectés aux médias sociaux, vérifiant les informations sur Facebook. Que doit-on faire pour obtenir des informations correctes ?” C’’est ce qu’aurait dit Nguyen Tan Dung à des dignitaires dans son bureau, rapporte le site internet du journal d’Etat Thanh Nien (i.e., Jeunesse). “Il nous est impossible d’en interdire l’accès.”

En plus des activités politiques, le parti communiste au pouvoir contrôle aussi les médias de très près au Vietnam. Les informations indépendantes de l’Etat trouvées sur le net deviennent aussi très appréciées du public. Les commentaires de Dung arrivent à un moment où des rumeurs de corruption impliquant de hauts fonctionnaires se sont propagées sur les médias sociaux et que le Parti se prépare pour son congrès qui a lieu tous les cinq ans et qui est prévu début 2016. Dung a recommandé à ses collaborateurs que le gouvernement “donne des informations correctes et avisées pour guider l’opinion. Peu importe ce qui sera dit sur le net, les gens croiront aux informations provenant du gouvernement.”

Les médias sociaux comme Facebook sont très populaires au Vietnam, où plus d’un tiers de la population de 90 millions d’habitants est en ligne.

Les utilisateurs de Facebook se sont plaints dans le passé de rencontrer des difficultés pour accéder au site, mais le gouvernement avait nié essayer d’en bloquer l’accès, alors qu’il avait tenté de bloquer d’autres sites. En 2013, selon certains critiques et analystes du net, il y avait des preuves qu’une cyber-armée pro-gouvernementale bloquait, piratait et espionnait les activistes vietnamiens à travers le monde pour gêner le mouvement pro-démocratie du pays.

De nombreux internautes anti-gouvernementaux, dont ceux possédant un compte Facebook, ont été arrêtés au cours des dernières années pour raison de sécurité nationale, pour avoir posté “des articles sur le net donnant de fausses et mauvaises informations qui discréditent les organismes d’état et les organes sociaux et instaurent un sentiment de méfiance parmi le peuple.” Au moins trois blogueurs ont été arrêtés au cours des six dernières semaines.

Les pays occidentaux et les organismes internationaux de défense des droits de l’homme ont accusé le Vietnam d’emprisonner les personnes qui avaient pacifiquement exprimé leurs opinions, mais Hanoï a indiqué que seuls ceux qui avaient enfreint les lois étaient détenus. Selon Human Rights Watch basé à New York, en 2013, au moins 63 blogueurs et autres activistes non-violents pour la démocratie ont été condamnés pour infractions pénales.

“Les arrestations au Vietnam de plus de blogueurs parce qu’ils ont soi-disant abusé des ‘libertés démocratiques’ est un geste cynique et effrayant” a dit Phil Robertson, directeur adjoint pour l’Asie de Human Rights Watch, l’année dernière. Il a appelé le Vietnam à lever les accusations contre les blogueurs et à abroger les lois utilisées pour réprimer la liberté d’expression.

Une loi interdit le partage d’informations anti-gouvernementales sur les médias sociaux, mais les poursuites tombent couramment sous la rubrique sécurité nationale.

“Le gouvernement devrait reconnaître qu’il ne peut pas entraîner le peuple vietnamien en arrière, à l’ère d’avant internet, où les médias étaient complètement contrôlés par l’Etat” dit Robertson.

D’autres pays du Sud-Est asiatique cherchent également à contenir l’expression sur les médias sociaux, en particulier la Thaïlande, où la loi interdit de critiquer la monarchie et de faire circuler des informations jugées nuisibles à la sécurité nationale ou qui pourraient semer la panique. Depuis un coup d’État l’année dernière, le gouvernement militaire en place en Thaïlande a intensifié ses efforts pour contrôler le net.

Le mois dernier, la police thaïlandaise a annoncé qu’elle pourrait surveiller le système de messagerie instantanée populaire LINE, une affirmation démentie par la société basée au Japon.

Takorn Tantasith, Secrétaire Général à la Commission nationale de Radiodiffusion et de Télécommunications de Thaïlande, avait déclaré à l’époque qu’il avait demandé aux fournisseurs d’accès à internet et aux sites de médias sociaux tels que Facebook de les aider à contrôler et à supprimer les contenus qui pourraient insulter la monarchie. La loi thaïlandaise permet déjà de poursuivre les administrateurs réseau qui n’enlèvent pas les contenus offensants en temps opportun, même lorsqu’ils sont postés par des tiers.

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