Pékin mis sous pression, Hanoi ressort écartelé

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1er juin 2014

Alain Jourdan

Consacré au conflit oppose la Chine à ses voisins, le forum sur la sécurité en Asie place le Vietnam devant un choix impossible

Depuis, la diplomatie chinoise est à la manœuvre pour essayer d’éteindre l’incendie qu’elle a elle-même allumé. Le forum annuel sur la sécurité régionale organisé à Shangri-La (Singapour) est largement parasité par le contentieux maritime qui oppose la Chine au Japon, aux Philippines, à la Malaisie, au Brunei et au Vietnam.

Depuis plusieurs semaines, les navires déployés par Pékin en mer orientale d’Asie n’hésitent pas à user de la force pour sécuriser la plate-forme de forage pétrolier qu’elle a érigée de manière illégale dans l’espace maritime économique du Vietnam. Les besoins en matière première de la Chine, devenue depuis peu la première puissance économique mondiale, font qu’elle n’a guère de scrupules à jouer des coudes avec ses voisins.

Le conflit maritime entre Pékin et ses voisins est en train de tourner au rapport de force. Allié militaire des Etats-Unis, le Japon est le seul pays de la région à pouvoir opposer une résistance sérieuse. Le premier ministre japonais Shinzo Abe est d’ailleurs à la manœuvre pour organiser un front commun avec les autres pays de la région. Les tensions entre Tokyo et Pékin se cristallisent autour du contrôle des îles Senkaku, appelées Diaoyu par le régime chinois. Pour l’instant, le grand perdant de cette bataille maritime et diplomatique est Hanoi. « Le Vietnam communiste est le seul allié idéologique de la Chine communiste », rappelle Luy Nguyen Tang du Comité Suisse-Vietnam (Cosunam).

Hanoi ne peut pas s’engager dans une alliance stratégique avec les protégés de Washington. « Cette situation met en lumière les contradictions et les incohérences du régime de Hanoi face à son grand frère de Pékin malgré ses gesticulations antichinoises », dénonce le Cosunam. Après avoir orchestré les manifestations antichinoises, Hanoi a opéré une violente reprise en main du mouvement de protestation. « Le gouvernement a prétexté les risques de troubles à l’ordre public pour faire arrêter tous ses opposants », constate Luy Nguyen Tang. Une réalité s’impose. La crise avec Pékin a eu pour effet d’entraîner un durcissement du régime. La diaspora vietnamienne s’en inquiète. Depuis Genève, elle vient d’appeler la Suisse à faire pression sur le gouvernement de Hano pour qu’il respecte les droits de l’homme.

Source : Edition papier de la Tribune de Genève du 1er juin 2014.

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