Le Vietnam fait tout ce qu’il peut pour renforcer son contrôle sur les médias, et interdire une presse indépendante

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13 janvier 2015

Le Parti communiste du Vietnam (PCV) s’est engagé à renforcer son contrôle sur la presse afin d’empêcher le journalisme indépendant bien que la liberté d’expression soit inscrite dans la Constitution du pays.

Lors du discours de clôture de la réunion plénière du Comité central du Parti du 12 janvier, le Secrétaire Général du PCV Nguyen Phu Trong a demandé au pays de rapidement mettre en place et de réaliser la planification et la gestion du développement de la presse d’ici 2025.

Il a ordonné au Parti et aux organismes d’Etat de surveiller étroitement les médias qui doivent fournir des informations provenant du Parti et de l’Etat et arrêter de divulguer “de mauvaises informations” et ce afin d’assurer l’ordre social pour le développement. La requête de M. Trong a été introduite après qu’un certain nombre de sites internes non-officiels ait posté de nombreux articles accusant plusieurs hauts fonctionnaires de corruption et que des blogueurs se soient regroupés en créant une association de journalistes indépendants et posté des articles pour promouvoir la liberté d’expression.

Récemment, chandungquyenluc.blogspot.com a révélé que le Vice Premier Ministre Nguyen Xuan Phuc et le Ministre de la Défense Phung Quang Thanh possédaient plusieurs propriétés, notamment des villas et des maisons ainsi que des comptes bancaires avec de larges dépôts. Selon les observateurs, il semblerait que ces informations proviendraient de hauts membres même du Parti.

Le Vietnam compte environ 17.000 journalistes travaillant pour des centaines de journaux, radios et chaînes de télévision étroitement contrôlés par la Commission du Parti sur la Propagande et l’Éducation et par le Ministère de la Culture et de l’Information.

Tous les rédacteurs de ces agences de presse sont membres du PCV et chaque semaine, ils se réunissent pour recevoir les instructions de Dinh The Huynh, qui est membre du Politburo du Parti et Chef de la Commission sur la Propagande et l’Éducation, soulignent les observateurs.

Le gouvernement a dépensé d’énormes sommes pour construire un réseau de propagande dans la classe populaire. Des haut-parleurs ont ainsi été fixés à chaque coin de rue et dans chaque village pour diffuser les instructions des autorités et promouvoir les règles du Parti. Au milieu de l’année 2014, des douzaines de blogueurs ont créé l’Association des Journalistes Indépendants Vietnamiens, une association non-autorisée, afin de promouvoir la liberté d’expression. Comprenant des blogs privés, leur site internet Vietnam Times jouera un rôle important dans la promotion de la liberté de presse dans le pays communiste.

Pour réduire la dissidence locale au silence et protéger les dirigeants du Parti Communiste, le gouvernement a intensifié les mesures de répression politiques contre les dissidents pacifiques et les blogueurs en ligne, indiquent les observateurs basés à Hanoï.

En mai, le Vietnam a arrêté Nguyen Huu Vinh, co-fondateur du site internet d’information AnhBaSam et fin novembre-début décembre, Nguyen Quang Lap, Le Hong Tho et Nguyen Ngoc Gia ont également été arrêtés pour avoir posté des articles pour la promotion d’une démocratie multipartite et pour avoir protesté contre les violations de la Chine sur la souveraineté vietnamienne en Mer Méridionale. Lap et Tho détiennent respectivement les blogs Que Choa et Nguoi Lot Gach, chacun avec des milliers de lecteurs à leur actif.

Tous ont été accusés de mener des activités contre l’Etat en vertu de l’Article 79 pour M. Lap ou de l’Article 258 du Code pénal dans les autres cas.

En s’appuyant sur des lois et des articles de loi controversés pour réduire toute dissidence politique au silence, le gouvernement fabrique également de fausses allégations de fraude fiscale ou d’infractions au Code de la route pour emprisonner les défenseurs des droits de l’homme. De plus, selon les organisations internationales des droits de l’homme, la police a engagé des bandes de voyous pour attaquer les activistes locaux.

Actuellement, selon Human Rights Watch basée à New York, entre 150 et 200 activistes et blogueurs sont détenus dans les prisons vietnamiennes pour avoir exercé leurs droits fondamentaux.

Source : Page Facebook de Vu Quoc Ngu

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