Des militants vietnamiens emprisonnés

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9 janvier 2013

Treize militants politiques ont été condamnés à des peines de prison pour crimes contre le gouvernement vietnamien.

La sentence est condamnée par les défenseurs des droits de l’homme qui y voient un autre exemple de répression sur les dissidents de ce pays communiste.

Les familles des accuses et de nombreux sites catholiques indiquaient que les 13, notamment des blogueurs et des membres d’une église catholique, avaient été condamnés à des peines allant de 3 à 13 ans de prison. Un autre accusé a été condamné au sursis.

La Cour a refusé de fournir des détails sur le verdict, qui a été lu à voix haute après une audience de deux jours au cours de laquelle un nombre important de policiers a été déployé autour du tribunal.

Le tribunal de Vinh, à 190 miles au sud de Hanoï, les a reconnus coupables d’avoir “mené des activités visant à renverser l’administration du peuple”, en vertu de l’Article 79 du Code pénal passible de la peine de mort.

“L’Article 79 est une accusation très draconienne”, a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint Asie de Human Rights Watch. “Rien n’indique que les accusés ont eu l’intention de renverser le gouvernement.”

“Ce procès se tient en plein milieu d’une importante vague de répression qui a pris de plus en plus d’ampleur dans le courant de l’année dernière, l’année et demie. Ils sont en train de couper l’herbe à tous les militants au Vietnam”, dit-il.

Dans un communiqué, l’Ambassade des Etats-Unis à Hanoi a indiqué avoir été “profondément troublée” par ces condamnations.

“La manière dont les gouvernement a traité ces personnes semble être contraires aux obligations du Vietnam, qui est lié en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et des dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’homme concernant la liberté d’expression et le droit à un procès équitable”. L’ambassade a demandé la libération de tous les prisonniers d’opinion.

Les 14 accusés ont été arrêtés entre août et décembre 2011 et détenus pendant plus d’un an avant d’être jugés.

Les groupes de défense des droits de l’homme disent qu’il s’agit de manifestants pacifiques et de défenseurs des droits des travailleurs et de la démocratie, ainsi que de sympathisants d’autres militants emprisonnés.

Aucun représentant du gouvernement n’a fait de commentaire.

Onze des accusés ont été identifiés dans leur acte d’accusation comme étant membres de Viet Tan, un groupe pro-démocratie interdit et basé aux États-Unis. Les activités jugées subversives comprennent notamment leur participation à un atelier de sécurité numérique en Thaïlande.

“Les gens au Vietnam ont le droit de participer aux affaires politiques du pays. Ils ont le droit fondamental de rejoindre l’organisation politique de leur choix,” a indiqué Duy Hoang, un porte-parole de Viet Tan, à Reuters.

“Personne n’est accusé d’avoir fait quelque chose de “mauvais”. Ils sont persécutés, dit-il. Hoang a refusé de dire si l’un des accusés était membre du parti.

Dang Ngoc Minh et sa fille Nguyen Dang Minh ont été accusées d’avoir peint le slogan “HS.TS.VN” sur une école. Selon les accusées, cela voudrait dire “Hoang Sa, Truong Sa, Viet Nam” – soit “Les Iles Paracels et Spratleys appartiennent au Vietnam”.

Ces îles sont également revendiquées par la Chine et font l’objet d’un litige territorial qui a pris de l’ampleur en 2012. Le gouvernement vietnamien est d’accord avec le slogan, que les îles appartiennent au Vietnam.

“Les autorités vietnamiennes n’ont pas été en mesure de dire pourquoi c’était mauvais”, dit M. Robertson au sujet du slogan.

“Une partie des raisons expliquant pourquoi le gouvernement a réprimé les manifestations liées à sa politique avec la Chine est qu’il craint que ces manifestations ne deviennent incontrôlables et se transforment en autre chose.”

Une répression pourrait avoir des répercussions commerciales internationales.

“Des personnes aux Etats-Unis s’opposent à déployer la panoplie d’avantages économiques pour un pays qui a un comportement si contraire à ses valeurs” dit Allen Weiner, maître de conférences en droit international à la Faculté de droit de Stanford.

“Le gouvernement vietnamien a entrepris un processus juridique qui n’est pas du tout transparent. Les tribunaux sont utilisés comme moyen de répression de l’Etat et non pour se prononcer honnêtement sur la culpabilité ou l’innocence des accusés”, dit-il.

Source : The Telegraph

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