Des jeunes militants catholiques libérés au Vietnam après 4 ans de prison

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27 août 2015

Deux jeunes militants catholiques sont sortis de prison cette semaine après avoir purgé une peine de quatre ans sur des accusations de tentative de renversement du gouvernement communiste du Vietnam. Ils ont déclaré ce jeudi ne pas accepter leurs condamnations et jurent de continuer leur activisme.

Tran Minh Nhat a été arrêté le 27 Août 2011 et condamné 4 ans de prison et 3 ans d’assignation à résidence. Thai Van Dung a été arrêté le 19 Août 2011 et condamné 4 ans de prison et 4 ans d’assignation à résidence.

Ils ont été reconnus coupables d’avoir essayé de « renverser le gouvernement » en vertu de l’article 79 du Code pénal du Vietnam et pour leur appartenance présumée au parti d’opposition Viet Tan.

Tran Minh Nhat a dit au service vietnamien de RFA que depuis leur arrestation, ils étaient sous la pression constante pour signer des aveux afin d’obtenir une peine plus légère, mais il a refusé de le faire.

« Je ne suis pas coupable et personne ne peut me forcer à signer des aveux », a déclaré Tran Minh Nhat à RFA depuis son domicile après avoir quitté le camp de Gia Trung jeudi.

Tran a dit qu’il a été invité à signer un « engagement à ne pas récidiver, mais je l’ai déchiré. »

Parce qu’il persuadé de son innocence, « ce document n’a pas de valeur pour moi, » a-t-il ajouté.

Thai Van Dung, qui a été libéré le 19 Août, a relaté à RFA une histoire similaire.

« Ils nous ont confié qu’ils pouvaient réduire ma peine de 3 mois, 6 mois si j’étais d’accord à signer. Mais j’ai écrit dessus que je réfutais l’accusation », a-t-il dit.

En tant que prisonniers politiques, Tran et Thai ont toujours eu à se battre pour leurs droits limités et ils ont dû également mener des grèves de la faim pour faire leur chemin, disent-ils.

« Dans les nombreux camps de détention où j’ai été détenu, il y a une sorte de mécanisme qui discrimine certains prisonniers », a déclaré Tran.

« Les autorités ne respectent pas ou bien détournent les règles. Nous n’avons pas demandé grande chose – seulement que les êtres humains soient respectés et les droits humains garantis. Mais, ils ont ignoré nos demandes », a-t-il dit, décrivant ce qui les a conduit mener des grèves de la faim.

« Et bien sûr, après une grève de la faim, certaines choses se sont améliorées, mais c’était juste une formalité », a déclaré Tran.

« Expérience inestimable »

Thai dit que sa plus longue grève de la faim a duré 12 jours. Elle a débuté le 1er janvier dernier, pour obtenir le droit de lire des livres religieux dans le Camp de Thanh Hoa.

« Ce que j’ai surmonté est une expérience inestimable est », a déclaré Tran.

« En prison, je pouvais voir que nous n’aurons jamais la civilisation ou le progrès dans une société si cette société ne repose pas sur l’égalité, la justice et l’amour entre les gens, » a-t-il dit.

Thai dit à RFA qu’il continuera à travailler avec les organisations de la société civile, luttant pour les droits des personnes. Il a également dit qu’il sait qu’il pourrait être arrêté de nouveau, et est préparé à cela.

La constitution du Vietnam garantit la liberté de croyance et de religion, mais l’activité religieuse est étroitement surveillée et reste sous le contrôle de l’Etat.

Avec six millions de membres, le catholicisme est la deuxième religion du pays après le bouddhisme, mais les tensions entre la communauté et le gouvernement de Hanoi ont conduit à des troubles sur les biens de l’église et d’autres questions.

Rapporté par service vietnamien de RFA. Traduit par KaLynh Ngo. Rédigé en anglais par Paul Eckert.

Source : Radio Free Asia

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