Après les manifestations de la semaine dernière, les catholiques vietnamiens sont appelés à la non-violence

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23 mai 2014

Dans leur lettre du 10 mai dernier appelant les fidèles à édifier la paix et à défendre leur patrie, les évêques vietnamiens avaient proposé aux catholiques de faire du 22 mai, une journée consacrée à la prière pour leur patrie en danger et à la pénitence pour les victimes de l’actuel conflit. Entre-temps, les surprenantes violences qui ont marqué les manifestations ouvrières du 13 mai et des jours suivants dans la région industrielle de Binh Duong, au sud du pays, et du Ha Tinh, au centre, ont scandalisé et attristé beaucoup de catholiques, qui soupçonnent des « manipulations extérieures » à l’origine de ces excès. En tout cas, c’est avec une ferme volonté de ne plus les voir se reproduire que les diocèses ont envoyé aux catholiques leur invitation à la prière et au sacrifice pour la journée du 22 mai.

A Saigon, la lettre envoyée par l’archevêché insiste particulièrement sur ce point. On y lit : « Nous vous prions, frères et sœurs, d’exprimer votre patriotisme dans la dignité, d’une manière pacifique et sans violence, conformément à l’appel de la Conférence épiscopale du Vietnam. Il est nécessaire que vous vous absteniez de toute action provocatrice et agressive, de toute incitation à la guerre ainsi que de tout ce qui pourrait porter atteinte à la dignité humaine, troubler la sécurité et l’ordre social et détériorer l’image des Vietnamiens et de leur pays. » On retrouve les mêmes consigne de non-violence et de comportement pacifique dans une lettre envoyée le 15 mai par l’évêque de Xuân Lôc, concernant la journée du 22 mai.

Au cours de cette journée, des messes, des réunions de prière, de salut du Saint-Sacrement ont rassemblé de nombreux fidèles dans églises. Les catholiques ont suivi les consignes de pénitence en faveur de toutes les victimes de ce conflit déjà ancien, des militaires, des pêcheurs notamment.

Les origines des violences ayant entaché les manifestations ouvrières du 13 mai et des jours suivants dans la région industrielle de Binh Duong et la province du Ha Tinh sont toujours obscures. Selon le ministère de la Sécurité publique, des poursuites ont été engagées contre 300 individus dans trois régions différentes, pour vol et destruction de biens d’autrui ainsi que pour troubles à l’ordre public. Ils devraient être rapidement et sévèrement jugés, ont promis les autorités. Par ailleurs, au cours d’une conférence de presse, un officier supérieur de la Sécurité a attribué la responsabilité des violences à « de mauvais éléments qui ont profité de la situation pour causer le trouble » sans donner plus d’indications sur leur identité ni sur le caractère spontané ou commandité de leur intervention.

Les blogs et les sites indépendants vietnamiens ont avancé de nombreuses hypothèses diverses et parfois contradictoires pour dissiper le mystère qui pèse sur les violences du 13 mai et des jours suivants, qui ont fait quatre morts, une centaine de blessés ainsi que d’importants dégâts matériels. La plupart du temps, la responsabilité en est attribuée aux manipulations de groupes reliés au Parti communiste vietnamien. Cependant, la version en ligne du South China Morning Post, publié à Hongkong, le 22 mai 2014, rapporte, entre autres explications, que les violences auraient pu être orchestrées par un groupe prochinois. Cette atmosphère lourde de soupçons explique les directives données aux catholiques par leur hiérarchie.

Source : Eglises d’Asie

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