Appel urgent d’ACAT pour la militante Tran Thi Thuy

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20 mars 2014

Appel urgent n° 12

Date limite : 6 avril 2014

Militante des droits fonciers, Mme Tran Thi Thuy, 42 ans, est détenue arbitrairement depuis 2010. Elle est, en outre, privée de soins médicaux et se trouve soumise à des conditions de détention très difficiles. L’ACAT est intervenue en sa faveur à plusieurs reprises depuis son arrestation.

Actuellement détenue à la prison du camp K5 Xuan Loc, dans la province de Dong Nai (au sud du pays), elle demeure soumise à un travail forcé. Elle doit faire sécher une cinquantaine de kilos de poissons par jour un travail éreintant. Á la suite de plusieurs pertes de connaissance, un examen médical à l’automne 2013 a révélé que sa colonne vertébrale était calcifiée et qu’elle avait des calculs de la vésicule biliaire. Cependant, l’administration pénitentiaire exerce sur elle des pressions en lui refusant tout accès aux soins tant qu’elle ne reconnaît pas sa culpabilité. Considérant qu’elle n’a violé aucune loi, Mme Thuy refuse de signer les aveux demandés.

Madame Thuy est l’objet d’un chantage de la part du responsable de la prison qui lui promet une réduction de peine contre des aveux. La mère de la détenue subit également des pressions de la part d’un haut dirigeant de la police.

Madame Thuy était activement impliquée dans la défense des personnes dépossédées illégalement de leurs terres. Arrêtée en août 2010 avec six autres militants de la province de Ben Tre, elle a été condamnée pour subversion, sur le fondement de l’article 79 du Code pénal, à huit ans d’emprisonnement lors d’un procès expéditif à huis clos en mai 2011. En septembre 2011, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a jugé que la détention de Mme Thuy et de ses six collègues était arbitraire et en violation du droit international.

Télécharger la lettre

Mode d’emploi :

1. Signer la lettre jointe.
2. L’expédier, au plus vite, à l’adresse indiquée (Tarif postal : 0,98 €).
3. Envoyer une copie de votre lettre à l’ambassade du pays (adresse indiquée au bas de la lettre).

Contexte

Autoritarisme et législations liberticides

Le gouvernement vietnamien réprime toute forme de dissidence. La loi permet d’ériger en infraction l’expression pacifique d’opinions divergentes, notamment sur des sujets sensibles comme les droits de l’homme ou la démocratie. De nombreux citoyens mobilisés en faveur de la démocratie, journalistes et écrivains renommés, des avocats, des défenseurs des droits de l’homme, des syndicalistes ou des membres de groupes religieux ont été arrêtés ces dernières années.

D’autres, agriculteurs et commerçants, sont victimes d’expropriations illégales. Connus sous le nom de « citoyens lésés » (Dan oan), ils ont été dépossédés par les autorités locales de leurs propriétés en échange d’une maigre compensation. Beaucoup n’ont jamais été dédommagés.

Recours à la torture

Les forces de l’ordre se livrent régulièrement à un usage excessif de la force, à des mauvais traitements et à des actes de torture lors des arrestations et des détentions. Les conditions de détention dans les prisons et dans les camps de travail sont particulièrement dures. Dans ces lieux insalubres et systématiquement surpeuplés, les prisonniers manquent d’eau potable, ne reçoivent pas de ration alimentaire suffisante ni de traitements médicaux appropriés. Ils doivent généralement réaliser des travaux forcés et peuvent être frappés, maltraités, maintenus des semaines ou des mois à l’isolement dans des cellules exiguës sans fenêtre ni ventilation.

En savoir plus : lire le chapitre Vietnam sur le site Un Monde tortionnaire

Source : ACAT

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