Abus de pouvoir par la police de la province de Lam Dong

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19 septembre 2015

Je m’appelle Tran Minh Nhat, résidant dans la province de Lam Dong, Vietnam. Je faisais partie des 14 jeunes catholiques qui ont été arrêtés en 2011 par les autorités vietnamiennes, suscitant un tollé général dans la communauté catholique vietnamienne et plus largement à l’étranger. J’ai été condamné à quatre ans de prison pour « activités visant à renverser le gouvernement », selon l’article 79 du Code pénal. Actuellement en résidence surveillée, je continue à m’opposer contre cette condamnation. Le Parti communiste vietnamien tente d’éliminer l’opposition politique à travers ces arrestations illégales contre des activistes sociaux, des défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie.

Depuis ma libération de prison le 27 août 2015, ma famille et moi-même, nous avons été constamment harcelés, menacés et terrorisés par la police de Lam Dong.

Voici quelques exemples d’abus de pouvoir de la police de Lam Dong :

1. Ma famille n’a pas été autorisée à venir à la prison pour m’accueillir le jour de ma libération. Ensuite, le 28 août, les quelques amis qui m’ont rendu visite à mon domicile ont été sévèrement battus par des voyous qui les avaient suivis depuis ma maison. Selon les témoignages, ces voyous étaient des policiers en civil.

2. Depuis le 28 août, la police dans le district de Lam Ha empêche des paroissiens et amis de me rendre visite en leur bloquant l’accès à ma maison. Les policiers répandent des rumeurs dans le voisinage, questionnent les personnes qui essaient de me rencontrer. Ils essaient de me séparer du monde extérieur.

3. Les policiers s’introduisent dans mon domicile quand bon leur semble, matin comme soir, sous prétexte de faire des inspections. Ils menacent, crient et prennent des photos de mes parents sans leur consentement. Des groupes de policiers en civil continuent à rôder autour de notre maison et de notre jardin. La police a établi plusieurs points d’observation dont un tout près de ma maison, où trois à quatre policiers se relaient pour me surveiller.

4. Même si on m’autorise à quitter ma maison, la police me barre la route sans raison à la sortie de ma maison. Une fois, j’ai failli avoir un accident en moto à cause de policiers qui m’ont fait une queue de poisson. J’ai cru que j’allais mourir. Actuellement, je ne suis pas en mesure de travailler pour gagner ma vie en raison du harcèlement des autorités locales. Lors de la réunion avec le Comité populaire de la Da Don, j’ai reçu des menaces de mort venant du chef de la sécurité publique, le lieutenant-colonel Dinh Huy Thai. Mes parents sont très inquiets pour ma vie à chaque fois que je dois quitter le domicile.

4. Plus gênant, il y a eu un mariage dans ma famille le vendredi 18 septembre 2015. Cette fête a été étroitement surveillée. Des policiers nous ont harcelés de questions autour de ce mariage. Tous les invités venus de loin ont été fouillés et leur identité vérifié.

A cause de ces harcèlements, je suis incapable de mener une vie normale. Ces agissements sont les violations de mes droits civiques. Ce genre de comportement imprévisible met ma vie en danger. Ce sont des preuves de la partialité des systèmes judiciaires et sécuritaires au Vietnam, démontrant le fort mépris des autorités pour les droits de l’homme.

Je demande solennellement aux autorités de mettre fin à ces violations des droits de l’homme ainsi qu’aux agissements de la police de Lam Dong. Je condamne et exige la fin de ces actions qui menacent la sécurité et la vie des personnes, dont moi-même.

Tran Minh Nhat

Source : Tran Minh Nhat’s Facebook

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